Le Monde nous présentait mercredi Louis Althusser, auteur en 1965 de « Pour Marx ». L’auteur rappelle les éléments de la controverse entre Althusser et Garaudy qui aboutira à l’exclusion de ce dernier en 1970. Et nous précise que grâce à Althusser, la philosophie marxiste est aujourd’hui bien vivante.
Au passage, on lit ceci, qui vaut vraiment son pesant de cacahuètes :
« Ce début des années 1960 est encore une époque où la nature criminelle et policière des régimes qui se revendiquent de « socialisme réel », surtout chinois, demeure mal connue dans le détail et peu documentée. D’où certaines évocations qui, aujourd’hui, font tout de même grincer des dents… »
Vous avez bien lu : le philosophe âgé à l’époque de 47 ans, prof à Normale sup, est bien excusable de ne pas savoir que les régimes communistes étaient des régimes criminels puisque ces crimes étaient peu documentés.
Le rapport Khrouchtchev date de 1956 ? Il confirmait ce que les procès de Moscou à la fin des années 30, les répressions dans de nombreux pays de l’est dans les années 50 avaient montré, Il y avait encore des gens qui refusaient de voir, mais ils avaient une excuse : tous les détails n’étaient pas connus !
Il est vrai que Maurice Thorez refusait la déstalinisation et parlait du rapport attribué à Khrouchtchev pour conserver son pouvoir. On peut comprendre le comportement de ceux qui sont décrits dans le film « tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes ». Mais peut on considérer comme un grand philosophe celui qui sur le cœur de son sujet fait preuve d’un tel aveuglement ?
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