L’aide apportée aux chômeurs pour les aider à trouver
un emploi, peut aller de la simple mise à disposition d’informations sur les
demandes d’emploi à des aides beaucoup plus sophistiquées. On trouvera ici une
description détaillée par une personne dont le métier est de réaliser ce type
d’accompagnement.
Pendant longtemps les moyens de l’ANPE ne lui permettaient guère d’autres actions que la prospection d’un coté, quelques entretiens avec les demandeurs d’emploi de l’autre. Dans certains cas, l’aide d’un psychologue du travail pour étudier la meilleure orientation possible, celle ci pouvant comprendre le passage par des formations plus ou moins longues.
Dans le même temps, des entreprises privées ont développés des services nettement plus étoffés, d’abord pour les cadres, puis pour toute sortes de salariés. Ces entreprises étaient payées par les entreprises souhaitant se séparer d’un salarié ou diminuer leurs effectifs. L’outplacement pour les cadres(puisque c’est de cela qu’il s’agit) par des cabinets privés existe à peu près partout dans le monde développé. L’accompagnement des autres salariés est pris en charge de manière variable suivant les pays. En Allemagne et en Espagne par exemple, ce sont les syndicats qui suivent cette question, faisant appel ou non pour cela à des entreprises. En Suisse, ce sont les collectivités qui en chargent des entreprises spécialisées. En France, l’UNEDIC a fait appel à ce type de prestation de manière expérimentale il y a environ 3 ans, puis de manière un peu plus étendue il y a environ 18 mois.
L’accompagnement est devenu la norme en cas de plan social (PSE) et il fait généralement l’objet d’un suivi conjoint de la direction et des représentants du personnel. Si l’entreprise est en dépôt de bilan, c’est l’Etat qui paye (il est évidemment plus chiche que des grandes entreprises comme Danone ou Total, qui mettent en œuvre des moyens importants, internes ou externes).
L’accompagnement comporte en général deux phases : une qui consiste à aider la personne à définir son projet, ce qui va dans certains cas passer par un bilan de compétences, une autre qui va consister à l’assister dans sa démarche de recherche. D’une part en l’aidant techniquement pour faire son CV, pour préparer les entretiens notamment. D’autre part en suivant avec lui ses recherches .
Le travail entre l’accompagnateur et le chercheur d’emploi sert à la fois à l’aider à prendre du recul sur sa situation et à définir ses actions de recherche, à le motiver et à le soutenir psychologiquement. Certaines sociétés étrangères font un travail de relance en téléphonant toutes les semaines aux candidats pour savoir où ils en sont. Des groupes d’échanges sont parfois mis en place par des associations, notamment pour les cadres.
Un de mes amis cadre s’est retrouvé ainsi, après 1 an de chômage non accompagné, dans une situation psychologique catastrophique qui ne lui permettait pas de donner envie à un employeur éventuel de faire appel à ses services. Il a alors rencontré deux fois un spécialiste de l’accompagnement qui l’a écouté puis orienté vers un de ces groupes d’échanges, ce qui lui a permis de sortir de la situation où il s’était enfoncé.
L’accompagnement conduit aussi à contacter les
entreprises pour repérer les postes à pourvoir. C’est avec ce type d’action
qu’on peut obtenir des OVE (offres valables d’emploi) ; Lors de la
sélection des cabinets, les organisations syndicales insistent souvent pour
exiger au moins 2 OVE par salarié accompagné et une bonne connaissance du tissu
local.
Les commentaires récents