C’est à travers cette loi que N Sarkozy souhaitait mettre en œuvre son slogan de campagne « travailler plus pour gagner plus ». La complexité du système était réputée avoir découragé les entreprises, juste au moment où la recrudescence de l’inflation mettait la question du pouvoir d’achat au centre des médias.
La semaine dernière, au moment de payer chez mon supermarché habituel, j’ai entendu un dialogue entre la caissière et un manutentionnaire. Celui-ci lui demandait de ne pas signer l’avenant au contrat de travail qui lui serait proposé de façon à ce que la CGT puisse être en mesure de négocier. La caissière ne paraissait guère convaincue et le jeune militant pas très clair (notamment sur le but recherché dans la négociation) mais j’ai compris que c’était la loi Tepa qui était en jeu.
Cette loi laisse en effet la direction décider à qui elle propose de faire plus d’heures supplémentaires ou ses critères de choix. Il est logique que les syndicats veuillent négocier ces critères. J’avais d’ailleurs moi même en tant que délégué syndical une réunion de négociation sur ce thème jeudi dernier !
Si le but est de permettre aux français de gagner plus, cette loi doit entraîner une augmentation des heures supplémentaires. Les premiers résultats montraient assez logiquement que les bénéficiaires étaient ceux qui faisaient déjà des HS avant la loi, comme le bâtiment ou la restauration. Ce qui n’est pas cependant une mauvaise chose : faire des HS dans un métier en tension forte (cas du bâtiment) repousse un frein à la croissance et lui est donc favorable
Le dialogue entendu dans mon supermarché révèle que les choses sont peut être en train d’évoluer et que les acteurs (patronaux et syndicaux) ont commencé à s’en emparer, ce qui serait une bonne nouvelle pour le gouvernement. D’autres échos chez mes clients me semblent montrer que mon supermarché n’est pas isolé.
A suivre donc
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