L’ensemble du directoire du groupe le Monde vient de donner sa démission qui prendra effet le 4 janvier
Il estime ne pas pouvoir mettre en place les mesures d’assainissement rendues nécessaires par la situation du groupe, en raison de l’hostilité de la société des rédacteurs
Il est vrai que les mesures envisagées ne pouvaient guère plaire aux journalistes. Il s’agissait d’une part d’une recapitalisation qui allait leur enlever la place incontournable qu’ils ont encore dans l’actionnariat, et d’autre part de lancer un plan social
Le journal paye les errements de l’équipe précédente, la fuite en avant par la croissance pour cacher les déficits du journal.
Les mesures à prendre ne sont pas du goût d’une rédaction dont les compétences économiques sont à l’image de celles des français (c'est-à-dire faible) et qui continuent à croire que de beaux principes sur la liberté de la presse peuvent exonérer un journal de gestion sérieuse (du genre, il ne faut pas dépenser plus qu’on ne gagne).
La démission du directoire provoquera peut être un choc salutaire. On peut l’espérer. Mais on peut aussi craindre qu’il faille plus de vagues et de temps pour une véritable prise de conscience.
En tous les cas, le directoire , par sa démission, essaie d’accélérer ce changement. On ne peut que lui en savoir gré.
J’ai ici souvent dénoncer le mal journalisme au sein de ce qu’on appelle encore le journal de référence. C’est cependant celui que je lis tous les jours et je souhaites continuer à le faire !
Les commentaires récents