Seule candidate du Front national encore en lice, Marine le Pen dépasse les 41% des voix dans la 14ème du pas de calais, là où son suppléant d’aujourd’hui n’avait fait que 32% en 2007.
Ce n’est sans doute pas un hasard si la fille du Président du FN avait changé de circonscription, passant de la 13ème à la 14ème : il y avait probablement un terreau favorable. Mais elle a su aussi l’utiliser, gagnant 4% par rapport à 2002 au premier tour et 9% au second. Que son nom l’ait servi au premier tour, on le comprend. Mais au second, elle a su rassemblé largement au-delà des électeurs proches du Front National. Le report des voix du MNR (0.51%) voire du CNPT (0.72%) ne peuvent expliquer cette progression. Il est probable qu’elle ait été suivi par des électeurs qui avaient voté au premier tour Modem (13.24%), UMP (12.95%) et sans doute aussi communiste (11.49%) ou extrême gauche (3.28%).
Cette circonscription est une vieille terre minière et elle a sur son territoire l'ancienne usine de Métaleurop. On imagine bien qu'une partie de ses habitants se sentent abandonnés et puissent écouter les sirènes populistes, eux qui ont connu auparavant le paternaliste des Houillères et celui des élus PC ou PS.
On sait que Marine le Pen défendait un positionnement moins extrême pour son parti, à l’encontre des cadres regroupés autour de B Gollnisch. Son père l’avait suivi lors de la présidentielle. Ses opposants on fait valoir que le résultat obtenu montrait que la voe suivie était mauvaise et ont pu imposer leur choix lors des législatives, avec le peu de succès que l’on sait. Le résultat du premier et du second tour dans la 14ème du Pas de Calais renforce évidemment Marine le Pen et sa stratégie au sein du parti.
Non, finalement, la bête immonde n’est pas morte.
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