La création du Bondy blog a fait découvrir à certains un point de vue nouveau sur les banlieues grâce à un journal suisse. Chez Lieu commun, nous avons la chance d’avoir avec nous un swissroll. Ce dimanche matin, c’est moi qui ai eu droit à un commentateur particulier, en rencontrant le représentant à Paris d’un journal suisse, en train de faire une enquête sur les motivations des militants dans cette campagne.
D’une conversation d’une vingtaine de minutes, je retiendrais deux idées exprimées par mon interlocuteur, en France depuis un peu plus d’un an :
D’abord un étonnement de la posture politique des universitaires français, enfermés dans leur discipline et ne connaissant pas grand-chose à l’économie, se croyant obligés de préciser leur engagement à gauche sans que la raison de cet engagement, la définition de ce qu’est être de gauche, n’apparaisse clairement. (Je lui fais remarquer que d’après Roland Cayrol, ce phénomène était général, à droite comme à gauche, depuis une bonne quinzaine d’année.)
Ensuite, l’idée que Ségolène Royal, obligée de s’adresser à des soutiens potentiels très variés, se retrouve avec un discours flou alors que celui de son concurrent UMP est plus clair. Mon interlocuteur pensait que c’est ce qui causera la défaite de la candidate socialiste. Je lui laisse la responsabilité du pronostic et de sa cause !
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