Le comité d’hygiène de sécurité et de conditions de travail de mon entreprise est soumis à renouvellement. La loi prévoit un nombre de non cadres supérieur à celle des cadres qui représentent pourtant les ¾ des effectifs. Nous avons donc demandé une dérogation à l’inspection du travail pour un rééquilibrage, comme nous l’avions fait il y a deux ans.
J’ai donc eu au téléphone l’inspection du travail qui voulait vérifier que les syndicats étaient d’accord. Je lui ais expliqué notre demande, et lui ai dit que certains au sein du Comité d’entreprise voulaient aller plus loin dans le rééquilibrage, le % de cadres ayant augmenté depuis deux ans. L’inspecteur du travail m’a alors dit qu’il était souhaitable que les non cadres soient sur représentés et je n’ai pas insisté, ayant obtenu ce que personnellement j’avais demandé.
Mais la position de principe de l’inspection m’a fait réfléchir. Elle part de l’idée que ce sont eux qui ont les conditions de travail les plus difficiles ce qui était le cas dans l’industrie d’hier. C’est loin d’être aussi évident dans les entreprises comme la mienne où ce sont les cadres les producteurs, les non cadres arrivant en support. En pratique les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité des non cadres sont partagés par les cadres qui ont en plus des problèmes spécifiques.
Les événements de Guyancourt ont montré que des questions nouvelles surgissaient en dehors des lieux habituels (la chaîne chez Renault). Le livre de François Dupuy, "la fatigue des élites" a décrypté un certain nombre de changements profonds dans les organisations du travail qui entraînent des problèmes inconnus jusqu’alors. Il faut pour trouver des réponses adaptées ne pas s’enfermer dans les méthodes et les principes d’hier.
Ce n’est pas vrai que pour les conditions de travail
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