Il ne suffit pas d'avoir raison

La lecture de l’éditorial du Monde ce mercredi soir, me désole.

D’abord parce qu’il souligne le décrochage économique de la France, au moment où ses voisins et singulièrement l’Allemagne décollent manifestement

Ensuite parce qu’il souligne le besoin urgent d’une politique d’offre, celle que C Blanc n’a cessé de proposer depuis plusieurs années

 

lComme le fait remarquer l’éditorialiste du Monde, les deux principaux candidats annoncent un accroissement des crédits de R et D et un renforcement des pôles de compétitivité. C Blanc n’a donc pas prêché uniquement dans le désert. Mais ils donnent en même temps la priorité à de nouvelles dépenses.

Quand 99% des députés ne songeaient qu’à proposer des dépenses, C Blanc était bien seul pour se demander comment accélérer durablement la croissance. Quand son rapport fut écrit, N Sarkozy s’y intéressa (et lança comme ministre des finances l’appel d’offres pour les pôles) mais ni D De Villepin ni J M Ayrault ne daignèrent répondre aux propositions de présentation qui leur furent faites.

C Blanc a organisé en 2004 à l’Institut Pasteur un colloque sur l’écosystème de la croissance. Le président UMP de la région Alsace, le président PS de la région Bretagne sont venu dire leur accord profond sur la proposition, comme des représentants des universités ou des patrons. Rien n’empêchait donc la droite comme la gauche de s’emparer du sujet. Mais c’est tellement plus facile de faire des promesses

F Bayrou avait la possibilité de s’emparer du sujet, pour donner au centre autre chose qu’un positionnement ni droite ni gauche, pour proposer au pays une véritable voie pour le redressement. Apparemment, son ignorance de l’économie et son goût du pouvoir solitaire le lui ont empêché.

Ceux qui comme moi ont soutenu C Blanc depuis 5 ans ne peuvent que se désoler  de voir qu’il n’a pas su convaincre et attirer autour de lui les bonnes volontés. Et qu’il n’a plus trouver comme solution qu’un soutien à Sarkozy, au moment précis où les faits montrent de manière aveuglante qu’il avait et a toujours raison !