Au milieu de tout ce que disent les candidats à la présidentielle, il est difficile de distinguer ce qu’ils feront en pratique, ce qui est réellement une conviction pour eux. Il en est ainsi du thème de la dette.
On sait que la candidate socialiste a commencé sont intervention à Villepinte par un chapitre sur ce sujet qualifiant d’insoutenable le montant de notre dette, de quoi donner à certains envie d’y croire !
En essayant de préparer un billet sur les positions des candidats sur la recherche, je suis tombé sur un texte qui me parait plus révélateur du fond de sa pensée.
Son site Désir d’avenir publie un résumé signé de sa main de l’intervention qu’elle a faite à Strasbourg devant la confédération des jeunes chercheurs. Dans ce texte très court, l’un des 6 chapitres est le suivant :
« Au plan européen, Ségolène Royal envisage de "demander à l'Union européenne que les dépenses publiques de Recherche et Développement ne soient plus inclues dans les critères du pacte de stabilité", qui limite à 3% du PIB le déficit public autorisé des pays de la zone euro. »
Dit autrement, Ségolène Royal est tellement convaincue de l’importance de diminuer la dette et donc les déficits qu’elle envisage une démarche visant à autoriser des déficits plus élevés !
J’imagine qu’elle n’a pas rédigé elle-même ce texte qui a sans doute été composé en allant chercher tout ce qui a été dit un jour au sein du PS sur le sujet, sans beaucoup plus de réflexion. Mais si le texte révèle peut être la pensée profonde ou le peu de temps disponible de son rédacteur, il est évident qu’il ne l’a pas choquée elle. En fait , il est probable que Mme Royal n’ait absolument pas consciente de l’importance de ce sujet.
On est bien parti !
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