Le parc de logement a cru depuis dix ans au rythme d’environ 1% par an, deux fois plus vite que la population, au point que le nombre de logements vacants est en sensible augmentation. La baisse des prix dans l’ancien constatée cette année est certainement en lien avec cette hausse des vacances. Et pourtant, la construction n’a pas atteint les 500 000 logements annuels envisagés.
L’INSEE publie dans son état de l’économie française un chapitre sur le logement. On y a apprend que le parc métropolitain compte 33.9 millions de logements ce qui représente un logement pour deux personnes en moyenne. En réalité, les résidences principales ne sont que 28 millions, le reste étant des résidences secondaires ou des logements vacants.
On notera au passage que la note comprend un tableau sur l’âge du parc qui est du grand n’importe quoi : la proportion des logements construits entre 1949 et 1961 (de 10.8% à, 13.4% !)est ainsi sensée avoir augmenté sérieusement entre 1998 et 2006, alors que le parc total (le dénominateur)a augmenté entre temps. L’INSEE fait cette erreur incompréhensible depuis plusieurs années. Du coup, il est impossible de savoir si l’évolution du parc d’avant 1914 (de 28.7% du total en 1984 à 12.9% en 2006) est juste.
Entre 2004 et 2014, le parc a donc augmenté de 2 650 000 environ. Il y a 714 000 logements vacants supplémentaires. La vacance s’explique en partie par le temps incompressible de changement d’occupants et par des travaux à réaliser, mais l’augmentation constatée correspond à un manque de demande.
A partir de 1997 environ, les prix du logement ont fortement augmenté, d’une part à cause du faible niveau de la construction entre 1992 et 1997, d’autre part en raison de la forte baisse des taux d’intérêts. Ces derniers temps, les taux ont continué à baisser mais les prix baisse : c’est le résultat de la hausse de la construction qui s’explique par la hausse des prix qui rend possible la construction du neuf (il y a aussi les aides fiscales). Le rythme actuel de construction semble donc suffisant pour desserrer les tensions sur le marché, à condition évidemment d’être au bon endroit : le problème pour la région parisienne est celui de la libération du foncier
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