Il y a quelques jours Ben Bernanke, ancien président de la Réserve fédérale américaine expliquait, pour illustrer les questions qu’il se posait sur la réglementation financière, qu’il n’avait pas réussi à renégocier son prêt immobilier. Le Nouvel Observateur qui y consacrait un article soulignait que « l’ex-boss de la Fed, qu’il a quittée fin février, a pourtant été grassement payé 199 750 dollars en 2013 »
Un commentaire sur l’article fait remarquer que « 199 750$ par an, c'est loin d'être "grassement payé", surtout aux US dans le monde de la finance. C'est même un salaire très modeste. »
Rappelons que le président de la réserve fédérale américaine est considéré comme la personne ayant au monde le plus de pouvoir d’influence’ sur la croissance économique mondiale. On peut alors effectivement considérer qu’un salaire qui représente environ 150 000 € par an, soit moins de 10 fois le SMIC français n’a rien d’extraordinaire (certains socialistes voudraient limiter les écarts de salaire dans une entreprise à un rapport de 1 à 20).
Le Monde reprenait le sujet ce week-end. On apprenait ainsi que Ben Berdanke avait rapporté cette anecdote lors d’une conférence à Chicago pour lequel il a été payé…250 000 dollars ! Par ailleurs il aurait signé un contrat pour 1 000 000 $ avec une maison d’édition pour écrire un livre. Le refus de la banque s’expliquerait par un traitement informatique qui a tiqué sur le manque de stabilité de ses revenus (il a quitté son poste à la Fed début 2014. Bienvenue chez les précaires donc, Ben !
En France, les salaires du public sont généralement un peu plus élevés que dans le privé pour les moins qualifiés, et inférieurs, voire très inférieurs pour les plus qualifiés. Cela peut entrainer une fuite des cerveaux, même pour ceux qui n’ont pas le salaire comme première préoccupation. Aux USA, dans le domaine de la finance, c’est un problème pour avoir des fonctionnaires suffisamment compétents pour contrôler les financiers !
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