On prend (presque) les mêmes et on recommence : la liste des membres du gouvernement Valls montre une forte continuité eu niveau des hommes et des femmes, malgré le départ du premier ministre. L’entrée de Ségolène Royal au poste qu’elle a déjà occupé il y a 22 ans ne change pas vraiment cette impression.
J’avoue ne pas éprouver un grand enthousiasme à l’entrée au gouvernement de l’ancienne candidate de 2007, tant elle me parait faire passer ses questions d’égo et de communication avant toute autre considération. Mais on verra bien.
Le maintien de Taubira me parait logique. Les reproches racistes qui lui ont été faits par certains partisans de la Manif pour tous ne pouvaient être écoutés par le pouvoir qui du coup était presque obligé de la garder. Malgré son autoritarisme et son incapacité à déléguer et à travailler correctement avec son cabinet.
Sapin au budget, c’est plutôt une bonne nouvelle : l’homme connait très bien ce dossier et il n’est pour pas grand-chose dans la montée du chômage. J’aurais apprécié de voir arriver Didier Migaud ou Pascal Lamy à Bercy, mais il ne faut pas rêver !
Donc, au total, pas de changement majeur. "Tout ça pour ça", résume le Monde en lisant les éditoriaux de la presse ; Mais comme de toutes manières il n’était, heureusement, pas question de changer de cap pour faire plaisir à la gauche du parti…
On verra bien ce que cela donne aux européennes, mais on peut s’attendre à voir le FN et EELV tirer les marrons du feu. C’est sans doute la motivation de ce dernier parti pour ne pas rentrer au gouvernement, preuve une fois de plus du poids majeur de son idéologie.
Mon journal favori l’a fait amplement remarquer, mais cela ne vient guère dans les gros titres : les basculements de nombreuses villes ces deux derniers dimanche vont notamment se traduire dans les communautés d’agglomération ou leur équivalent. Ce sera le cas à Paris, où la petite couronne qui deviendra métropole l’an prochain, passe à droite. C’est le cas aussi à Marseille, à Bordeaux (6 communes de la communauté sont passées à droite), probablement à Lille (avec le passage à droite de Roubaix et Tourcoing) et à Lyon, mais aussi à Toulouse et Saint Etienne, ou dans des zones de plus petites tailles comme Brive.
La gauche, qui détenait 509 villes de plus de 10 000 habitants, sur un total de 943, n’en garde que 349, soit une réduction de 31% qui devrait avoir une conséquence directe lors du prochain renouvellement du Sénat, où la droite espère retrouver vite la majorité. Finalement, c’est surtout là qu’est le changement, ce qui n’est après tout que normal avec des élections locales !
Les commentaires récents