La revue Sciences Humaines signale dans un numéro spécial sur « la bibliothèque des idées d’aujourd’hui » l’œuvre d’une sociologue sur « le travail du consommateur ». Si l’on en croit la revue, l’auteure ferait mieux de ne pas se mêler d’économie, ce qui lui éviterait d’écrire des bêtises.
Marie-Anne Dujardin est l’auteur du « travail du consommateur » où, si j’en crois le résumé de la revue S.H., elle explique la multiplication des situations où le consommateur est amené à coproduire voire à auto produire ce qu’il va consommer, que ce soit en montant le meuble en kit acheté chez Ikéa ou en ramenant son plateau chez Mac Donald, et surtout maintenant en tapant des instructions par informatique pour obtenir une information ou commander un billet.
Rien de bien original dans ces affirmations selon lesquelles « qu’il auto produise ou coproduise, le consommateur contribue à la réduction des coûts ». Ce qui l’est plus c’est celle consistant à prétendre « qu’il ne réalise pas d’économie » et « travaille sans contrepartie ». N’ayant pas lu son livre, je ne sais pas comment l’auteur justifie ces jugements, mais ils montrent d’une part qu’elle ne connait pas grand-chose aux théories économiques, d’autre part qu’elle ne fait pas preuve d’un grand don d’observation : la réussite d’Ikéa comme celle de Mac Do se sont appuyées sur leur capacité à vendre moins cher que leur concurrent, comme les pompes à essence en self-service ont permis aux grandes surfaces de faire payer moins cher l’essence.
Il est vrai qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Je me souviens ainsi d’un consultant de ma connaissance qui m’expliquait qu’il fallait municipaliser la distribution de l’eau car les multinationales privées nous la faisaient payer 4 fois plus cher que le prix normal. Il n’a jamais voulu entendre que dans ce cas-là, elles devraient faire environ 75% de bénéfices avant impôt…
Les commentaires récents