Le pape est allé sur l’ile de Lampedusa, dernière chance pour ceux qui essaient de quitter l’Afrique sur des navires de fortune, pour pleurer les morts de l’immigration et fustiger l’indifférence de ceux (nous tous) qui laissent leur frère mourir dans l’indifférence. Un discours « dur » d’après le Monde, qui rompt avec les dénonciations sans échos de l’Eglise italienne.
Faire de l’immigré un frère dans le Christ, même s’il est athée ou musulman, est bien dans la tradition chrétienne : en ce sens, l'homélie du pape n’est même pas originale, lui qui rappelle la phrase de Dieu à Caïn, après le meurtre d’Abel « qu’as-tu fait de ton frère ? ».
Pour tous ceux qui veulent bien l’entendre, c’est aussi un rappel du fait que le message évangélique est absolument incompatible avec le discours de rejet de l’autre différent porté par le Front National. Et aussi un rappel de l’attention au plus pauvres que le pape élu cette année ne cesse de nous rappeler. Une attention portée traditionnellement par les chrétiens : on l’a bien vu quand Cécile Duflot a évoqué la réquisition de biens d’Eglise pour loger les SDF : les chrétiens, catholiques ou protestants confondus, sont aux premiers rangs pour aider les sdf ou les migrants.
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