Un jeune homme est mort aujourd’hui à la suite d’une bagarre. Cette mort est aussi stupide que beaucoup d’autres et on comprend la tristesse de ceux qui ont connu et apprécié ce jeune homme. On comprend moins les réactions de certains leaders politiques qui essaient de récupérer l’événement à leur profit en criant à la droitisation du pays.
Le Monde, dont on peut se demander pourquoi il consacre quatre colonnes à la Une à l’événement (comme une vulgaire presse de caniveau qui vit du sang qu’elle vend) donne un récit apparemment assez bien documenté des événements :
· La victime se trouvait avec des amis dans un appartement où avait lieu une vente privé de vêtements de plusieurs marques appréciées par les jeunes militants issus à la fois de l’extrême droite et de l’extrême gauche
· D’autres jeunes à l’apparence de skinheads étant arrivés, des invectives se sont échangées et la victime et ses amis « ont révélé leur appartenance à un mouvement anti fasciste »
· Les jeunes se sont donné rendez-vous dans la rue pour en découdre
· D’autres les ont rejoint (ma femme a entendu à la radio que la victime aurait rejoint ses amis à ce moment). D’après le Point, « Selon une source policière, il était connu des services spécialisés comme appartenant à un groupe de militants d'extrême gauche qui recherchaient la confrontation avec des militants d'extrême droite »
· Un des skinheads a donné un coup de poing violent à la victime. Celle-ci a heurté un poteau et le choc l’a tué.
Remplacez les militants extrémistes par des jeunes des cités A et B, y aurait-il vraiment une différence ? Dans les deux cas, un jeune, qui avait apparemment toute sa vie devant lui, la perd bêtement.
Les politiques se sont empressés de faire des commentaires. Certains se sont contentés de regretter cette mort, mais d’autres ont été moins sages. On a l’impression d’assiter à un concours de celui qui tiendra les propos les plus outranciers :
Jean-Vincent Placé, le président du groupe Europe Écologie-Les Verts au Sénat parle d'un acte «dramatique, ignoble». «Il y a une droitisation extrême de la vie politique
Jean Luc Mélenchon qui milite depuis des mois pour que les auteurs de violences ayant agi dans le cadre d’un conflit social soient amnistiés, n’a pas de mots assez durs pour condamner l’acte et égratigner au passage le PS : Aux rassemblements, tenez-vous à distance du #PS qui a trop assimilé @LePG à l'extrême-droite. Pas d'amnésie sur l'amnistie.
J’aurais envie de donner le pompon à Pierre Bergé qui n’hésite pas à twitter : Ce sont ces inconscients de la #manifpourtous qui ont préparé le terrain. En s'associant avec l'extrême droite ils lui ont permis d'exister.
Mais Bernard Debré n’est pas mal non plus qui blâme les jeux vidéo. «Il faut aussi comprendre que tous les jeux hyper violents mis à la disposition des enfants qui, lorsqu’ils deviennent adultes, ont cette culture dramatique. On ne peut qu’être révolté par ce type d’action hyper violente.», explique le député de Paris.
Messieurs et mesdames les politiques, un peu de dignité !
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