Un gouvernement est une équipe dont les membres ne sont pas forcément d’accord sur tous. Certains, à l’instar de Chevènement estiment qu’un ministre ferme sa gueule ou démissionne. D’autres n’hésitent pas à exprimer la note de leur différence sans s’inquiéter de l’effet potentiellement désastreux des couacs ainsi provoqués.
Le gouvernement actuel semble collectionner les notes discordantes, ce qui est reproché au premier ministre par la presse. Il n’est donc pas surprenant a priori de lire cette déclaration «Il faut que le gouvernement trouve vraiment un esprit d'équipe. Qu'il n'y ait plus de dissensions». Sauf que l’auteur de cette déclaration n’est autre que Ségolène Royal, qu’on connait mieux comme facteur de dissensions que comme médiatrice et rassembleuse.
L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 sait de quoi elle parle à propos de dissensions : après avoir été battue à Niort en 1995 par le maire sortant socialiste, elle a été largement battue aux législatives de 2012 à la Rochelle par l’ancien secrétaire fédéral du PS, Olivier Falorni.
Et elle a tout récemment montré sa conception de l’esprit d’équipe à la BPI. Nommée vice-présidente de cette banque, elle fiat tout ce qu’elle peut aujourd’hui pour s’en approprier demain les éventuels succès. Le 23 avril dernier, elle est sortie de la réunion du conseil d’administration avant la fin pour anticiper la conférence de presse prévue deux heures plus tard et dire tout le mal qu’elle pensait du directeur général de l’organisme, Nicolas Dufourcq. Elle n’a pas hésité à qualifier de «grave dérapage» les récents propos de ce dernier sur le mauvais «business» qu'auraient été pour la BPI les cas de Florange ou Petroplus.
Avec des « amis » come cela, François Hollande n’a pas besoin d’ennemis !
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