Merci à ceux qui ont accepté de jouer avec moi en répondant à la devinette de mon dernier article et bravo aussi pour leur perspicacité, particulièrement celle de Protéos qui a tout bon ! A moi d’expliquer ici pourquoi les postures de mes syndicalistes correspondaient bien aux idées et stratégies de leurs syndicats respectif.
Les positions prises renvoyaient à des orientations fortes, respectivement de FO et de la CFDT sur deux points majeurs pour ces deux centrales syndicales : celui des priorités au sein des sujets sociaux d’abord, celui de la stratégie de négociation ensuite.
André Bergeron disait déjà que FO est le syndicat du bas de la feuille de paye, et quand je tape syndicat et feuille de paye sur Google, se sont bien des sites FO qui ressortent.
De son côté, le thème des conditions de travail est porté depuis très longtemps par la CFDT, qui dans les années 70 se démarquait de la CGT sur ce thème. L’enquête sur les conditions de travail est d’ailleurs actuellement un outil majeur de mobilisation proposé par les instances confédérales aux différents syndicats.
Sur la négociation, les postures de la CFDT et celle de FO, pourtant toutes les deux réformistes, sont radicalement différentes. En effet, pour la CFDT, il est possible de renoncer à un avantage acquis en échange d’un nouvel avantage considéré comme plus utile. La position de la confédération sur la réforme des retraites en 2003 en est un parfait exemple, puisqu’elle a alors accepté le passage progressif de 37.5 années de cotisation à 40 ans dans le public en échange de la création du dispositif carrière longue
Sur ce point, FO s’en tient au contraire à l’idée d’avantages acquis considérés comme inaliénables. C’est pour cette raison que ce syndicat a toujours pour slogan les 37.5 ans de cotisations pour les retraites.
On trouve la même différence sur le thème du temps de travail : la CFDT acceptait d’échanger de la modulation et de la flexibilité contre de la réduction du temps de travail, quand FO proposait de passer à 35 heures en instituant 5 jours de 7 heures, l’acceptation de la modulation (et même pour certains des jours RTT) étant considérée comme un recul, donc inacceptable
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