L’association environnementale a envoyé un bateau pour constater de visu les problèmes qu’affrontent Total sur la plate-forme d’Elgin, en mer du Nord, près de l’Ecosse, avec une importante fuite de gaz qui ne sera probablement pas facile à colmater. Dans une conférence de presse, l’association a assuré que l’accident était très grave.
Il faut dire que l’association est experte des problèmes de plate-forme de forage. En 1995, elle avait fait campagne pour obliger Shell à détruire à terre une plate-forme du non de Brent Spar plutôt que la couler en haute mer, ce qui faisait passer le coût de l’opération d’environ 100 millions de dollars à 4 ou 5 fois plus. Quelques mois plus tard, l’association avait dû reconnaître qu’elle avait basé tout son argumentaire sur des mesures fausses.
Donc, Greenpeace a déclaré hier que la fuite de gaz qui a obligé Total à évacuer tout le personnel de la plate-forme était un très grave accident, qu’on pouvait observer une nappe de pétrole qui « fait plusieurs kilomètres de long et je dirais, plusieurs centaines de large » (des centaines de quoi, on ne sait pas mais c’est probablement traduit de l’anglais), et enfin que « Total doit immédiatement commencer à boucher la fuite ou la pollution ne s'arrêtera pas"
Les militants qui financent l’organisation écologique doivent être contents : ils ont enfin des informations beaucoup plus précises, alors que Total s’était contenté de donner des nouvelles quotidiennes, que l’entreprise pétrolière parlait de « de condensat de gaz sur une superficie de 12 km2 » et qu’elle avait noté que c’était le plus grave incident depuis plus de 10 ans (il lui coûte 1 million de dollars par jour). Total a réuni tout ce dont elle dispose de spécialistes du sujet et fait appel à une société spécialisée (des experts de la société américaine "Wild Well Control", spécialiste des interventions d'urgence sur les puits).
Merci Greenpeace pour ces précieuses informations !
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