Deux tiers des Français trouveraient qu’on ne parle pas assez d’emploi et de chômage dans la campagne présidentielle, ce qui expliquerait que les tueries de Toulouse et Montauban aient eu un impact limité dans les sondages sur le premier tour de la présidentielle. C’est bien l’économie qui fait les résultats des élections !
Il y a une vingtaine d’année, j’avais lu dans le Nouvel Economiste un article qui montrait, graphe à l’appui, un lien très fort entre la popularité du gouvernement et la confiance des ménages. Depuis que nous sommes dans les « trente piteuses », les sortants perdent systématiquement les élections. 2007 a constitué une exception, puisque la droite a gardé le pouvoir, même si Nicolas Sarkozy avait pris ses distances avec jacques Chirac.
Si le niveau de confiance des ménages se situait juste en dessous de 100 avant son élection, soit un niveau relativement faible, et qu’il est monté très transitoirement après l’élection, Nicolas Sarkozy est confronté depuis 2008 à un niveau historiquement très faible : le plus faible niveau depuis 40 ans se situait à 89 en décembre 1995 (au moment des grandes grèves). Il se situe entre 78 et 92 depuis novembre 2007.
Bonne nouvelle pour le chef de l’Etat : la confiance des ménages a augmenté de 5 points en mars par rapport à février. Le climat des affaires a aussi gagné 4 points. C’est cependant probablement trop tard pour le sortant, à moins d’un mois du premier tour. Même en progression, la confiance des ménages atteint seulement le niveau de 87, bien insuffisant pour donner envie de voter pour le sortant !
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