Ce serait, d’après un bon connaisseur du monde de la presse, les trois attitudes successives des journalistes, avant hier avec VGE et aujourd’hui avec son lointain successeur à l’Élysée. Il est vrai, qu’à l’exception de Paris Match qui se focalise sur son mariage, il semble que tous les hebdomadaires se liguent aujourd’hui contre Nicolas Sarkozy. Après des louanges excessives, des reproches excessifs eux aussi,
On peut naturellement considérer que le Président l’a bien cherché, en livrant sa vie privé à la presse hier et en donnant le sentiment sur plusieurs dossiers de tenir des positions variées car insuffisamment préparées. Il reste que sa chute dans les sondages est fortement corrélée à l’évolution économique du pays, beaucoup plus due au climat des affaires en Europe et dans le monde qu’au résultat de sa politique.
Un mien ami me faisait il y a quelques semaines l’analyse suivante: Nicolas Sarkozy a plus ou moins tenu ses promesses à court terme (sur les régimes spéciaux de retraite ou la relance de l’Europe par exemple); Il va lui falloir maintenant s’efforcer de tenir les faites pour la fin de son mandat, sur le taux de chômage ou l’endettement du pays. Et cela sera plus difficile, d’autant que la conjoncture économique défavorable ne donne guère de marges de manœuvre pour l’action.
Mon ami faisait donc l’hypothèse que le remaniement ministériel qui suivra les élections municipales (dont les résultats s’annoncent mauvais voire très mauvais pour la majorité) montrera s’il y a ou non volonté d’agir en profondeur.
Soit on change quelques têtes pour introduire des Jack Lang ou des Michel Mercier (mon ami envisageait même Marielle de Sarnez!) mais on reste avec un gouvernement vitrine et paillettes mais peu compétents. Sarkozy risque alors de ne pouvoir agir en s’appuyant sur son seul cabinet, certes qui ne manque pas de compétences mais qui n’est pas en position de mener le changement.
Soit on profite du renouvellement pour introduire des hommes politiques solides, en gardant les quelques compétences du gouvernement actuel (les Xavier, Darcos et Bertrand, par exemple) et en se débarrassant d’autres qui ne font même plus illusions.
Il semble y avoir, à droite mais pas seulement, une attente forte de réformes. Le gouvernement est loin d’avoir démérité dans ce domaine, même si certaines réformes semblent avoir été faites à moitié ou être de la poudre aux yeux. Mais on commence à voir s’accumuler les sujets qui fâchent avec le propositions des commissions Balladur hier, Attali ces temps ci, la RGPP demain.
C’est un gouvernement affaibli qui va devoir y faire face, dans un contexte difficile. On ne peut qu’espérer que les choix faits privilégierons l’avenir du pays.
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