La volonté de Nicolas Sarkozy de faire parrainer chaque enfant juif mort pendant la guerre par une classe de CM2 était évoquée hier midi par mes collègues de tablée en termes très négatifs (et donc forcément excessifs). Elle suscite de nombreuses réactions sur les blogs : on trouvera chez Versac de nombreux liens et chez Big Blogger un panorama des principaux arguments contre la proposition présidentielle.
Ce qui m’ennuie le plus dans cette proposition est pourtant peu évoqué, sauf peut être chez Versac. Je trouve que cette proposition est une atteinte à notre liberté, en particulier celle de la manière d’éduquer nos enfants. Ce n’est pas le rôle du gouvernement de définir ce à quoi doivent penser nos enfants. On se croirait dans un monde totalitaire !
La déportation des enfants juifs, cela évoque pour moi la maison des enfants d’Yzieu, régulièrement visitée par des classes de la région Rhône Alpes, et surtout une très belle chanson de J Jacques Goldmann que je me garderais de traiter de macabre.
On peut très bien prévoir que le programme d’histoire de telle ou telle classe aborde la déportation des juifs (et des tziganes et des homosexuels). Le ministère de l’Education Nationale peut proposer des outils pour le faire. Mais la proposition du président passe la ligne jaune de ce qui est de l’ordre de la liberté des individus et de ce qui est de l’ordre des règles communes qui permettent la vie en société.
Nous sommes tellement habitués dans notre pays centralisateur aux traditions colberto-léninistes à attendre tout de l’Etat que nous ne nous choquons pas du caractère liberticide d’une proposition qui aurait été trouvée inadmissible pour cette raison dans d’autres pays.
Halte au totalitarisme !
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