Verel: Paysages américains

Voyager essentiellement en voiture (j’ai du faire plus de 4000 Km) est un assez bon moyen de découvrir les paysages et de prendre conscience de l’immensité des territoires. Ce ne sont cependant pas les grands parcs de l’Ouest américain que nous avons traversés et assez peu les champs de Corn Belt du Middle West mais surtout beaucoup de forêts, coupées par les larges autoroutes qui relient le Sud au Nord, ou Chicago à New York.

L’immensité, c’est surtout à travers les grands lacs ( Le lac Michigan avec ses 52500 Km2 fait 10% du territoire français, le lac Erié la moitié du précédent) et la masse d’eau impressionnante des chutes du Niagara que nous l’avons ressentie.

Au-delà, et peut être parce que nous avons fini par l’Etat de New York, c’est plutôt la ressemblance avec les paysages français qui domine : les arbres et les cultures sont finalement à peu près les mêmes. Alors qu’il suffit d’aller au Maroc par exemple pour trouver des paysages qui n’ont rien à voir avec les notres, sans parler d’un urbaniste foncièrement différent.

L’urbanisme justement est assez curieux pour un européen. Se côtoient en effet deux modèles radicalement opposés : le modèle extensif poussé à l’extrême, avec des bourgades où chaque maison est entourée d’un espace vert plus ou moins étendu, quand le moindre village français possède des maisons qui se serrent les unes contre les autres. Et le modèle intensif du cœur des grandes métropoles, où les buildings ont 30, 50 voire 80 étages, quand domine à Paris l’immeuble Haussmannien avec ses 7 niveaux. Le passage entre le modèle extensif et le modèle intensif est assez brutal, on a l’impression que le modèle intermédiaire (les immeubles entre 4 et 7 étages) n’existe que peu, sauf sans doute à New York.

Ceci dit, la densité de buildings peut être impressionnante. Sur l’île de Manhattan bien sûr (du moins dans sa partie Sud) mais aussi à Chicago où notre GPS a perdu le satellite tellement l’angle laissé libre par les constructions de chaque coté de la rue était petit. Dans cette même ville, la vue de notre chambre d’hôtel, pourtant située au 17^ème étage, était bouchée de tous cotés.

Mais le plus intéressant à mon goût, c’est la variété des modèles d’architecture. Quand la Défense à Paris semble proposer un seul modèle d’immeubles quadrangulaires d’acier et de verre, les buildings américains offrent la variété du style art déco et la diversité des figures géométriques.

Quelques photos pour illustrer tout cela :

Autoroute, campagne et aire de repos