Cela a été hier le privilège que ce sont accordé les électeurs de la 2ème circonscription de la Gironde qui ont préféré Michèle Delaunay à Alain Juppé. Ils ont ainsi illustré de manière tonitruante l’argument négatif contre les candidatures de ministres aux législatives que soulevait il y a peu Maître Eolas lui-même.
Privilège exorbitant disait il. En quoi une partie des habitants de Bordeaux auraient ils un droit de veto sur la présence de Mr Juppé au gouvernement ? Je ne sais pas ! Ce qui est sûr est qu’ils ont utilisé la possibilité qui leur était offerte, au contraire des électeurs de la Sarthe qui ont réélu François Fillon.
Ils ont ainsi refusé un autre privilège que leur proposait le ministre qui venait faire don de sa personne. Dans un pays qui clame en permanence que seul l’Etat peut être garant de l’égalité entre les citoyens, les candidats ministres, de droite comme de gauche, ont toujours su faire comprendre qu’avec un ministre pour plaider leur dossiers à paris, ils pouvaient être plus égaux que d’autres. Que des citoyens aient méprisé ce privilège ne peut il être interprété comme une bonne nouvelle pour la démocratie ?
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