Les sondages se succèdent et sont de plus en plus défavorables à la candidate socialiste. A Arrêt sur Images, Daniel Schneidermann faisait remarquer dimanche que les unes des magazines montraient cet été une Ségolène souriante et en janvier elle fait la tête. Ses invités, journalistes et photographes suivant la campagne de la candidate, ont émis l’idée que Mme Royal et sa communication cherchait l’infantilisation de leurs collègues et qualifiaient son organisation d’amateurisme. L’animateur leur a demandé pourquoi ils ne le disaient pas il y a 6 mois alors que cela se voyait déjà.
Pourquoi cette descente en enfer ? Bien sur,
rien n’est joué. L’attitude des médias est comme souvent caricaturale et
moutonnière. Mais le changement est bien là. Pourquoi ?
Je
vois deux raisons.
D’abord du coté de la candidate elle-même. Quand
elle n’était qu’une prétendante s’attaquant aux éléphants du PS, les médias
comme les Français avaient envie de favoriser la femme et son parler différent.
Et ses soutiens étaient unis derrière elle. Maintenant, il s’agit de savoir
réellement si on va voter pour elle. Et sa difficulté à animer une équipe
beaucoup plus hétérogène ne la favorise pas.
Ensuite du coté de l’UMP. Il y a 8 mois, l’opinion
était dans le rejet du couple Chirac Villepin. Sarkozy était associé à leur
échec et curieusement dans le même temps la division de la droite faisait
désordre. Aujourd’hui, N Sarkozy a réussi l’exploit de paraître pouvoir
gouverner autrement que Chirac et Villepin et d’autre part on ne les entend
plus.
Entre la machine à perdre coté Royal / PS et la machine à gagner de l’UMP, la balance est en train de pencher du coté UMP. Mais il reste encore plus de deux mois avant le premier tour. Avec un Le Pen aux aguets.
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