Les différents candidats semblant avoir entamer un concours de promesses et de démagogie, je préfère fixer le cadre de ma réflexion en évaluant l’état de la France, sur les plans sociétal, social et économique
Du point de vue de la
société, je note deux points positifs : la natalité qui peut être
considérée comme un signe d’espoir dans la vie et l’importante proportion de
mariages mixtes français étrangers.
En négatif, il faut regretter l’incompréhension à mon
sens grandissante entre salariés du privé et du public et plus globalement une
tendance à l’éclatement de notre société. La crainte sécuritaire et le repli
sur soi se traduisent par le mythe du « c’était mieux avant ».
Surtout, la manière dont les difficultés économiques et sociales se reportent
sur les plus jeunes donne le sentiment que les générations futures vivront
moins bien que celles qui les ont précédé. Enfin on constate une défiance de
plus en plus grande envers la classe politique, qui sze traduit par la montée
régulière de l’abstention, du vote blanc et du vote extrême.
Du point de vue social,
on peut se féliciter d’un accroissement toujours régulier et important de
l’espérance de vie, qui traduit un niveau de vie élevé partagé par le plus
grand nombre. Les inégalités n’augmentent pas au contraire de ce qui se passe
chez beaucoup de nos voisins, mais au prix d’un système d’assistance social qui
est au bout du rouleau. Du coté sombre, il y a bien entendu le chômage
persistant depuis 30 ans à un haut niveau et la détérioration des conditions de
travail. Le niveau de protection social (retraites et santé en premier) est
satisfaisant mais est confronté à de graves problèmes de financement,
aujourd’hui et encore plus demain. Les conditions de logement se sont dégradées
du fait du déficit de construction dams les années 80 et 90 mais la relance de
celle-ci est positive pour l’avenir. Enfin, l’évolution des salaires est
tellement faible qu’une partie des salariés voit ses revenus baisser.
Du point de vue économique,
la France reste bien entendu un des pays les plus riches du monde. Par contre,
sur plusieurs points majeurs, les indicateurs se détériorent régulièrement
depuis des années, au point que la France est de plus en plus mal positionnée
au sein de l’Europe de l’Ouste (l’ex UE à 15) : son chômage la classe en 13ème ou 14ème place,
sur la dette elle est passée de la 2ème
place en 1993 à la 11ème en 2005, sa croissance, pendant longtemps égale ou supérieure à la moyenne de
la zone euro ou de l’UE à 15, est passée nettement en dessous depuis 2 ans. La
dégradation de son commerce extérieur est un indicateur de ces difficultés. L’une
des causes de cette situation est l’Etat, son extrême centralisation, sa faible
efficacité et le progrès très lent de sa productivité.
Au final, j’ai deux convictions :
Les difficultés sociales et sociétales sont en grande partie
la conséquence des difficultés économiques : c’est d’abord là qu’il faut
agir. Ce qui ne veut pas dire qu’il suffit de régler les problèmes économiques
pour que les autres se règlent tout seuls mais que c’est une condition
nécessaire.
Le décrochage économique est particulièrement apparent
depuis deux ans mais il est le résultat d’une dérive progressive depuis des
décennies. C’est avec des réformes en profondeur qu’on inversera la tendance,
en particulier en améliorant l’offre, pas avec les recettes utilisées depuis
des décennies, notamment pour soi disant redresser la demande.
Vaste programme ! J’aimerais qu’on en
parle plus durant cette campagne.
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