En février 2002, j’ai découvert dans le journal Le Monde un article parlant des activités de l’Ami Public dans les Yvelines et de l’initiative de Christian Blanc. J’ai aussitôt adhéré à cette association et rejoint un groupe local où j’ai rencontré des gens passionnants, dont un financier totalement atypique et un jeune informaticien plein d’avenir.
Dans la foulée, j’ai adhéré à Energies Démocrates et je me suis présenté aux élections (sans succès évidemment) puis j’ai continué à militer, ce qui m’a amené à distribuer dans la rue et sur les marchés des tracts où apparaissait le nom de mon leader.
Au hasard des rues, j’ai ainsi pu mesurer l’opinion publique sur le personnage.
Evidemment, il n’a pas une notoriété très élevée, et certains le confondent avec le footballeur (Laurent Blanc), l’acteur (Michel Blanc) ou le politique qui a flirté avec le Front National (Jacques Blanc)
Mais pour les peut être 15% qui le connaissaient, l’image était unanimement positive, quelque soit le milieu, ce qui est en soi quasiment incroyable. Une seule exception : une jeune femme qui lui reprochait d’avoir fait la paix en Nouvelle Calédonie !
La Nouvelle Calédonie reste pourtant pour moi la plus belle réussite de Christian Blanc, envoyé en mission par Michel Rocard dans une île ayant déjà un pied dans la guerre civile. Pour les mauvais augures, l’accord signé par JM Tchibaou et Jacques Lafleur n’allait durer que 15 jours. 17 ans après, la paix règne toujours sur l’île.
Certains le connaissaient mieux, et à travers eux, j’ai pu me faire une idée plus précise de son action.
Une de mes amies a commencé sa carrière à la préfecture de Seine et Marne, du temps assez lointain où il y était préfet. Elle se souvient d’un homme d’écoute, toujours clair dans ses décisions, avec qui il était agréable de travailler. Un cadre d’entreprise, ayant eu à gérer un plan social dans ce département, se souvient d’avoir pour la première fois rencontré un préfet prenant les problèmes à bras le corps.
Plusieurs personnes ayant travaillé à Air France m’ont raconté divers épisodes de l’ère « Blanc ». Un jour, un promeneur m’a expliqué qu’il était délégué syndical FO (il m’a même laissé sa carte) et m’a raconté l’épisode de la création du hub de Roissy, en m’expliquant comment il avait dit à ses camarades que « s’il y avait un problème, il irait cherché Christian Blanc », et que « celui-ci viendrait sûrement car c’était un homme de terrain, qu’on pouvait avoir confiance ! »
En trois ans de présidence C Blanc, la productivité de cette entreprise s’est améliorée de plus de 30%
Un autre jour à une sortie de métro, un homme vêtu d’une veste RATP, me dit : « Christian Blanc ? Je m’en souviens bien » (il ne connaissait par contre pas le nom de ses dirigeants actuels). « Lui nous écoutait ! »
Ayant pris la présidence en pleine crise sociale, Christian Blanc a transformé l’entreprise « de la cave au grenier » et l’a en particulier organisée autour de responsabilités opérationnelles par lignes.
En avril 2004, il publie son rapport sur les pôles de compétitivité. Tout le monde lui suggère de faire du battage autour de ce projet et de se mettre en avant. Lui se contente de diffuser le rapport, en fait la promotion sans insister sur sa paternité.9 mois après, la conférence des présidents d'université adoptait à l'unanimité une résolution reprenant l'essentiel de ses propositions, et un colloque à l'institut Pasteur était loccasion pour deux présidents de régions, l'un PS, l'autre UMP, d'affirmer ensemble leur accord avec les idées du rapport
Je n’ai par contre pas eu d’échos de la création de la base de loisirs de St Quentin en Yvelines, de son passage à la commission européenne comme directeur de cabinet de l’un des commissaires européen (Edgar Pisani) ou de ses années à l’étranger puis dans une banque d’affaires américaine
Ce que je retiens ?
Un homme qui sait trouver les leviers de changement qui vont permettre de remettre une institution dans la bonne direction.
Et qui sait entraîner les hommes dans ce changement en leur faisant confiance.
Y a-t-il un homme politique qui ait une telle diversité d’expérience ?
Connaissance aigue de l’international (il a été plus de 100 fois en Chine, a fréquenté de l’intérieur une banque d’affaires Américaine et la commission de Bruxelles, connaît bien le monde arabe, a vécu longuement en Suède…) ?
Expérience des services de l’Etat (comme Préfet), de la direction d’entreprises publiques mais aussi privées (il a dirigé plusieurs start up)
Y a-t-il un homme politique qui ait de telles réussites à son actif ?
Y a-t-il un homme politique qui ait une telle conscience des difficultés de notre pays et des idées aussi claires pour y remédier ?
Y a-t-il un homme politique qui ait une telle image positive chez ceux qui le connaissent, résultat de ses réussites certes, mais aussi de son respect permanent des hommes et de la démocratie ?
Christian Blanc lance le 1er Juin à la Mutualité Energies 2007.
J’y serai
http://www.meeting.energies2007.com/
Rédigé le 12 mai 2006 sur mon ancien blog
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