Les jeux sont faits !

            La commission dite de « recollement » a interrompu ses travaux ce soir vers 17h30 et prévu de les reprendre à 14 h demain. En attendant, les permanents du parti solliciteront les fédérations pour faire des vérifications sur les points de litiges. La commission préparera ensuite un rapport pour la commission nationale du parti qui se tiendra demain à 18 heures

            Ségolène Royal se trouve minoritaire dans les deux instances, ce qui n’arrange évidemment pas ses affaires. La commission de recollement comprend en effet 3 représentants de S Royal, 3 de M Aubry, 2 de B Hamon (qui soutient M Aubry), 3 représentants de la direction sortante (dont Daniel Vaillant, ami de très longue date de B Delanoë) et 2 permanents (à priori amis de F Hollande).

            D’après eux, les amis de l’ex candidate ont mis en avant les points de contestations dans une quarantaine de fédérations (mais cela peut être un seul vote à tel endroit) mais l’autre camp parle uniquement de quelques cas.

            Tout cela semble indiquer que la commission validera, sinon le résultat exact (l’écart peut changer), au moins le nom de la candidate arrivée en tête. Et ce n’est pas le Conseil National, dominé par les adversaires de S Royal, qui risque d’aller dans un autre sens

Et après ? Ségolène Royal peut essayer de continuer à contester les résultats, mais il lui faut aller en justice. Il n’est pas sûr que les militants apprécieraient.

Une autre solution consiste à faire scission. Cela parait cependant peu probable car extrêmement risqué, ne serait ce que du point de vue financier.

Reste la solution de la pose victimaire. Maintenant que S Royal a clairement laissé entendre que les partisans de M Aubry étaient non seulement des vieux éléphants mais en plus des tricheurs, elle peut se donner le luxe de cesser le feu pour une trêve provisoire pour « sauver l’avenir ». et continuer à se servir de ses réseaux Désirs d’avenir

La difficulté est donc pour M Aubry. Elle doit construire une alliance avec des gens qui n’ont pas voulu ou su le faire à Reims. Elle ne doit pas s’enfermer dans le discours de la gauche du parti ni paraître sectaire. Le mieux pour elle serait de mettre en avant de jeunes têtes : mais cela lui est beaucoup plus difficile qu’à son adversaire. Non qu’elle manque de jeunes troupes, mais il y a tous les anciens à qui il faut renvoyer l’ascenseur. Encore des combats souterrains en perspectives !

En tous les cas, F Bayrou et O Besancenot, chacun de leur coté, espère profiter de l’affaiblissement du PS pour les Européennes. Mais les mauvais scores enregistrés jadis par le PS dans cette élection, ne l’ont jamais empêché de rebondir ensuite.